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Beyrouth, capitale du Liban, n'est pas encore réputée
pour
ses richesses archéologi-ques. Mais le retour de la paix en 1991 a rendu
possible les explora-tions scientifiques.
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Si
la guerre avait quasiment détruit Beyrouth, sa
reconstruction
est organisée de manière à rendre toute la richesse de son
histoire au grand jour, par l'intermédiaire
de fouilles archéologiques.
Quelques
repères historiques :
Le nom de la ville apparait dès le 14ème siècle av.
J-C, sur les inscriptions cunéiformes.
A
la fin du 1er siècle av. J-C, Beyrouth devient une
colonie
romaine et persiste en tant que telle pendant la période bysantine. Le
prestige et la gloire de la ville sont
ravagés en 551 par une triple catastrophe : un
incendie,une
tremblement de terre et un raz de marée.
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En
1110, Beyrouth tombe sous les Croisés puis est
conquise
par les Mamelouks en 1291. En 1516, la ville passe sous domination Ottomane, qui
s'étendra sur plus de 4 siècles.Puis la ville devient une colonie
française
jusqu'en 1943, date de son indépendance.
Aujourd'hui, Beyrouth se présente donc sans surprise
comme
l'héritière d'une histoire riche en événements et
en dominations successives.
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Les héritages de l'histoire
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Héritages des périodes romaines et
bysantines
:
1. Près de la cathédrale maronite St-Georges, 5 colonnes
romaines
ont
été découvertes en 1963.
2. Derrière la rue des Banques, ont été découverts
les Thermes romaines
et les bains publics entre 1975
et 1997.
3. Au coeur de la place de l'étoile,
face
au Parlement, 4 colonnes ont été découvertes en 1968. Les
mosaïques
exposées aujourd'hui au National Museum de Beyrouth
proviennent
d'une église bysantine.
Héritages des Croisades, des Mamelouks et de la période Ottomane:
1. Un chateau datant de la période des Croisades a été
découvert, près du port, en 1995. Ce même chateau avait été
démoli lors de la restructuration du port en 1860.
2. Le Grand Serail construit par les Ottomans en 1853. Sous mandat français,
il servait de Centre
du Gouvernement Français. Il a été le siège du Ministère
de l'Intérieur et subit les transformations
nécessaires pour désormais accueillir la Présidence du Conseil
des Ministres.
3. Face au Grand Sérail, l'Hopital Militaire Ottoman construit en
1860. Il accueille aujourd'hui le siège du Conseil du Développement
et de la Reconstruction (CDR).
4. La Tour de l'Horloge, près du Sérail, construite en 1897
et restaurée en 1994.
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5.
La Grande Mosquée Al-Omari, d'abord con-nue sous le nom de Cathédrale
Saint-Jean, construite
en 1113 et 1150 par les Croisés. Les Mamelouks l'ont transformée
pour de-venir la plus grande Mosquée de la ville en 1291.
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6.
Les héritages musumans sont accessibles à travers les édifices
suivants : Zawiyat ibn al-Arraq construit en 1517 et découvert en 1991,
la Mosquée Emir Assaf construite sur le site d'une église bysantine,
la Mosquée Emir Mounzer construite en 1620.
7. Autres héritages religieux : La Cathédrale Grecque Orthodoxe
Saint-Geotges construite en 1867 sur des sites Croisé et Bysantin. Elle
est considérée comme l'église la plus
ancienne
de la ville, l'église Saint-Louis inaugurée en 1863, l'église
évangélique construite
en 1867 - sert la communauté protestante de Beyrouth -, et la Cathédrale
Maronite Saint-Georges construite en 1888.
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Aujourd'hui,
Beyrouth, capitale du Liban, a retrouvé sa place dans la communauté
mon-diale. La perle de l'Orient retrouve sa dignité autant par la reconstruction
et la redécouverte
de ses sites historiques que par l'expansion moderne de ses infrastructures
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(aéroport
international). Le Liban est redevenu un pôle
touristique attrayant.
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